Le Conservatoire botanique national des Pyrénées et de Midi-Pyrénées (CBNPMP), participe au projet GESTES (Gestion durable transfrontalière des espèces sauvages dans les espaces naturels du POCTEFA), qui vise à promouvoir la protection et la biodiversité pour concilier la préservation des espèces aromatiques et des plantes médicinales et les espaces naturels dans lesquels elles poussent, avec l'exploitation commerciale des ressources sauvages dans les régions participantes (Aragon, Catalogne, Hautes-Pyrénées, Pyrénées-Orientales et Ariège).
- connaître l'état de conservation de l'espèce et l'activité de cueillette sauvage;
- proposer une gestion durable et évaluer les cultures;
- transférer les résultats et la sensibilisation aux acteurs du secteur et au grand public.
Ce projet est cofinancé à 65 % par le Fonds européen de développement régional (FEDER) à travers le programme INTERREG VI-A Espagne-France-Andorre (POCTEFA) 2021-2027, avec un budget total de 1 135 958,19 €.
Les représentants des six centres qui collaborent à ce projet POCTEFA se sont réunis du 19 au 21 mars à Matemale pour aborder les principales lignes d'action.
GESTES est coordonné par le le Conservatoire Botanique National des Pyrénées et Midi-Pyrénées, le Centre des Sciences et Technologies Forestières de Catalogne, le Parc Naturel Régional des Pyrénées Catalanes, l'Institut Technique Interprofessionnel des Plantes à Parfum, Médicinales et Aromatiques y participent également, le Centre de Formation Professionnelle et de Promotion Agricole Ariège-Comminges, et le Centre de Recherche et Technologie Agroalimentaire d'Aragon (CITA).
La responsable de ce projet au Conservatoire botanique est Christelle Pineau, Responsable du pôle ethnologie. Etaient également présentes Jocelyne Cambecedes, Responsable du pôle conservation; Elodie Hamdi, Responsable du pôle gestion et valorisation de l'information, Raphaëlle Garreta, Ethnologue, et Maïlys Rumeau, Chargée de conservation.
L'intervention sera menée dans différents domaines de connaissances (écologie, biologie, réglementation, culture, impact social et économie), en proposant des lignes directrices d'utilisation pour les espèces collectées en plus grand volume ou plus vulnérables, en étudiant la viabilité de leur culture dans des scénarios agroforestiers et en élevant sensibilisation des différents acteurs de la chaîne de valeur mais aussi du grand public.
Avec l'exécution du projet, nous obtiendrons suffisamment d'informations pour pouvoir comparer le cadre juridique qui protège la collecte d'espèces vertes sauvages aromatiques, médicinales et ornementales des deux côtés de la frontière et proposer de nouvelles mesures agissant de manière homologue, définir des plans de gestion des espèces sélectionnées adaptés aux différentes situations et convenus entre les acteurs du secteur, qui permettent de maintenir et de réguler l'activité de collecte pour qu'elle soit durable.
Parallèlement, des activités et du matériel de formation seront également réalisés à destination de différents groupes cibles (gestionnaires d'espaces naturels, propriétaires, collectionneurs, commerçants, etc.) et la diffusion sera complétée par des activités de sensibilisation des consommateurs à l'importance de connaître l'origine sauvage de la matière première végétale et qu'elle a été obtenue de manière durable. Une action transfrontalière est nécessaire pour éviter la migration des récoltes vers des espaces moins réglementés, capables de résister à une pression excessive qui finirait par endommager les systèmes agroforestiers.